11 août 2010

Dabaaz, Jérôme QHUIT et Abs. en plein effet


Street Dandy's était à la boutique QHUIT  pour l'interview de Dabaaz. Et ça s'est transformé en conversation à bâton rompu avec le Da, Jérôme QHUIT et Abs. (le producteur qui monte,qui monte). On a même pas vu le temps passer. Retour sur trois interviews pour le prix d'une.
 


On commence par toi Dabaaz, ton album, Moi, Ma gueule et ma propre personne, est sortit il y a maintenant trois ans, comment as-tu vécu cette première aventure solo ?
Dabaaz : J’ai beaucoup aimé car pour cette fois j’étais tout seul, c’était complètement différent de Triptik : je contrôlais vraiment tout concernant la construction de mon album. Par contre bien sûr, quand tu stresses ou que tu déprimes, c’est tout seul aussi. Mais dans l’ensemble, ça a été une expérience positive. J’ai rencontré Gero avec qui j’ai fait plusieurs shows en club, ce qui était nouveau pour moi. J’ai aussi élargi mon public ; j’ai d’ailleurs été agréablement surpris de voir des jeunes filles bien propres sur elles assister à mes concerts.
Ton album est très marqué par l’ego trip ; est-ce que cela te tente toujours actuellement ?
Dabaaz : Beaucoup moins maintenant, quand je suis sur un son je m’investis plus dans l’écriture. J’essaie même d’écrire avant même d’avoir l’instrumentale. Je m’oriente de plus en plus vers une écriture plus réfléchie, mais toujours fraîche.
Tu disais au moment de la sortie de Moi, ma gueule et ma propre personne que tu avais ressenti une certaine pression quand tu pensais aux personnes qui t’attendaient au tournant. La pression est-elle toujours aussi présente ?
Dabaaz : Non maintenant honnêtement je m’en fous. Aujourd’hui, c’est différent je n’en suis plus à mon coup d’essais, donc forcément, je suis plus posé.
Avec quel état d’esprit abordes-tu tes différents projets que ce soit en solo ou avec Triptik ?
Dabaaz : Je trouve ça très excitant. Il y aura des shows avec Triptik comme le dernier au Nouveau Casino,des soirées Poyz and Pirlz. Oui pour répondre à ta question, j’aborde ça de façon cool, sans prise de tête.
Justement, ce côté posé, pas snobinard pour deux sous qu’on retrouve chez Jérôme, Gero et compagnie, dénote avec celui d’autres artistes plus fermés. Comment tu expliques ça ?
Dabaaz : Je pense que c’est avant tout une histoire d’attitude que certains prennent, ça vient des débuts du gangsta rap en France : en tant que rappeur, il fallait « faire le méchant » pour éviter de s’afficher ; c’était la posture à avoir, maintenant ça s’est perdu. Pour ma part, ce n’est pas mon délire de snober les gens, je suis ouvert. J’aime voir mon public s’élargir, voir que de plus en plus de jeunes s’intéressent à ce que je fais. De plus, avec Internet, il n’y a plus vraiment de frontières alors  même si au début être devant un écran toute la journée me rebutait, j’ai plaisir à rencontrer des personnes d’horizons divers.
Quels sont tes projets avec Poyz and Pirlz ?
Dabaaz : Je projette de faire des mini collections, les gens n’auront pas attendre 6 mois pour avoir une nouvelle collection.Je recherche aussi une qualité supérieure pour les nouveaux modèles. J’ai aussi envie de travailler sur des grosses pièces comme un teddy par exemple. L’ennui c’est que beaucoup de marques font des teddy’s. Il faut donc que je trouve l’élément qui rendra le teddy Poyz and Pirlz unique.
Pour finir quelles sont tes actualités ?
Dabaaz : Il y aura beaucoup de Poyz and Pirlz Party, on aimerait que ça se passe à chaque fois au Point Ephémère. Quelques dates avec Triptik, et des collections plus fournies pour Poyz and Pirlz. Et surtout la sortie du son et du clip ça fait un bail en collaboration avec Abs. dont on a diffusé le teaser il y a peu. C’est tout à fait différent de ce que j’ai fait auparavant et les samples d’ABS le rendent décalé par rapport à ce qui se fait en matière de rap français.Il ne manque plus que les scratchs de DJ Pone et on le lance.


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"ce n’est pas mon délire de snober les gens, je suis ouvert. J’aime voir mon public s’élargir, voir que de plus en plus de jeunes s’intéressent à ce que je fais"
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Je me tourne maintenant vers Jérôme QHUIT, comment t’est venue l’idée de QHUIT ?
Jérôme : J’étais encore à Assas lorsque j’ai rencontré Mook (qui s’occupe de la partie graphisme de la marque). Nous étions dans un bar, j’ai mis un « Q » à côté d’un « HUIT », ça m’a bien fait marrer. Et puis c’était parti. C’est aussi à cette époque que j’ai connu tous ceux qui font partie du projet comme les Svinkels par exemple.
Comment as-tu vécu les débuts ?
Jérôme : Au début j’ai galéré, je n’y connaissais absolument rien ! (rires).Il fallait trouver des partenaires, des usines. Ce qui a été dur aussi, c’était d’arriver avec une nouvelle marque à un moment où beaucoup de marques françaises se cassaient la figure. Mais bon, quand on est motivé, on surmonte ça facilement. Au départ, on imprimait sur des t-shirts fruits of the loom. Et puis la qualité a évolué avec le temps.  Maintenant, même si les t-shirt sont notre fond de commerce, QHUIT a élargi ses collections.
Quels sont tes projets pour QHUIT ?
Jérôme : Eh bien comme tu vois, QHUIT aura bientôt son propre magasin. Et puis on veut améliorer la qualité des collections, on s’oriente vers les tissus importés du Japon notamment pour les jeans.
Quelles sont tes actualités pour les mois à venir ?
Jérôme : On aimerait faire des soirées QHUIT chaque mois, que ce soit à Paris ou en province car nous sommes rendu compte de l’engouement qu’il y avait lors de nos passages en province comme à Rennes par exemple. Une nouvelle collection va bientôt être présentée. Et puis on organise à la fin du mois d'août une mini tournée,les QHUIT PATIZZZ : le 24 à Vieux Boucau, le 25 à Anglet et le26 à Bayonne. Il y aura Gérard Baste, Gero, Drixxé... la tournée des grands ducs quoi!(rires)

On garde le meilleur pour la fin. Abs., une petite présentation pour se mettre en jambe ?
Abs. : Je suis DJ, scratcheur  depuis maintenant 10 ans. Je suis aussi producteur : j’ai notamment travaillé avec Label Rouge, il y’a quelque années de ça. Je suis très attiré par le sampling à la Jay Dee, je fais du sampling à l’ancienne (rire). Après mes études en cinéma, je me suis aussi mis à la réalisation, il y a quelques temps maintenant, c’est mon côté touche à tout.
Quels sont tes projets en ce moment ?
Abs. : Eh bien comme l’a dit Dabaaz, on a travaillé sur le son ça fait un bail , moi à la production et lui aux lyrics.  C’est un son frais, classe, plus nature que ce qu’on entend pour l’instant en rap français, c’est le sampling qui donne un effet différent. Avec  Samuel Rixon. nous avons aussi réalisé le clip qui va avec. C’était cool, on a tourné avec un 5D, on a eu le même temps pendant chacun des jours du tournage. J’ai maintenant envie de faire encore de la réalisation, de laisser libre court à mes idées sans me soucier des codes du cinéma. Je projette de lancer mon blog  et de sortir une mixtape incessamment sous peu. Je voudrais également produire un album avec mes instrumentales sur lesquelles poseront les artistes que j’aime bien. Et ce, toujours dans l’esprit samples chaleureux à l’ancienne.


Je vous rappelle l'adresse de la boutique:
 Chez QHUIT
39 Rue Durantin
75018 Paris - Métro Abbesses (12)




Dabaaz - Ca Fait Un Bail - Teaser from Samuel Rixon on Vimeo.

1 commentaires:

agorafrog a dit…

Très sympa l'ITV.
http://vanillaicekid.tumblr.com

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