Vous vous souvenez sûrement de nos potes de chez DWNTWN RCRD. Il y a un an, nous avions interviewé son créateur alors que le jeune label en était à ses débuts. Samuel Pasquier, fondateur de cette enseigne qui n'en finit pas de grandir nous accorde une interview bilan et une surprise pour marquer le coup.
Comment ça va depuis l’année dernière ?
Ma foi, plutôt bien ! Pleins de choses ont évolué depuis la dernière fois que tu m’as accordé une petite interview ce qui est plutôt une bonne chose non ?
Ton équipe s’est considérablement agrandit, peux-tu nous présenter tes nouvelles recrues ?
C’est vrai que mon écurie s’est passablement agrandie depuis l’année dernière. Nous ne produisons plus seulement des artistes suisses mais aussi des français depuis bientôt 8 mois ! Dans l’ordre d’arrivée nous avons les Dusty Corners, un duo breton qui a beaucoup évolué depuis leur dernier EP chez nous et qui sont agés de… 15 ans. Ensuite vient MFC, dont j’avais parlé lors de notre dernier entretien, un producteur originaire de Poitier qui est vraiment un putain de DJ et qui va faire grand bruit cette année. Ensuite c’est au tour de Linkoln, un breton encore une fois qui a sorti son EP Yes I Am à la rentrée avec le fameux remix de Yann Polewka et L.SD qui est jusqu’à présent notre plus grand succès. Puis viens Dehousy / Bad Donkey puis encore Korgbrain qui est lui originaire de Rouen. Et enfin, le dernier arrivé Herr Johann, un producteur suisse qui est un peu ma petite perle à moi.
Ton label est basé en Suisse mais certains de tes artistes sont en France voire en Norvège comment gères-tu la distance ?
En fait pour l’instant les artistes sont français ou suisse. C’est notre directeur artistique et graphiste Loïc, aka Walzwerk, qui travaille actuellement à Oslo mais qui est suisse à la base. Mais disons que la tête du label est composé de Romain, notre manager et booker, Loïc et moi-même. C’est nous qui prenons ensemble les décisions et qui se tapons des réunions sur Skype qui finissent toujours par partir en sucette. Bon évidemment c’est toujours moi qui ai le dernier mot et je suis obligé d’admettre que je trouvais que ça le faisait à fond d’avoir l’air d’une multi-nationale sur notre page Soundcloud ahah ! Maintenant, c’est clair qu’il y a 15 ans en arrière, sans Facebook, les mails et tout ça, on serait probablement resté un label régional, internet facilite quand même les choses.
Est-ce que DWNTWN RCD est un label de workaholic ?
Globalement ouais, sans aucun doute. Après il y a parfois des moments de flottements qui durent plus ou moins longtemps mais dans l’ensemble, on bosse beaucoup pour le label. Après le problème c’est qu’on ne travaille pas à 100% pour DWNTWN parce qu’on a tous nos vies à coté notamment avec les cours, le boulot, etc. Et il suffit de voir le nombre de fois ou je reçois un mail à 3h du matin pour se rendre compte qu’on est tous des acharnés de travail.
Quel regard portes-tu sur internet et les médias sociaux par rapport à ton activité ?
En tant que label uniquement présent sur la toile, c’est évident que ça joue un rôle immense dans la promotion de nos projets. On use et abuse des réseaux sociaux, Facebook principalement, pour montrer ce qu’on fait. Cependant on se rend vite compte que c’est le bouche-à-oreille (qu’il soit virtuel ou non) qui fonctionne le mieux. Un des meilleurs exemples c’était l’été dernier lorsque pendant une soirée, un mec que je connaissais absolument pas a passé sur son iPod le remix de Milf Shake par Yann Polewka et L.SD alors qu’on faisait une soirée chez un ami. Il en avait entendu parler par une connaissance et c’est là que je me suis rendu compte que tu touchais bien plus les gens en leur faisant écouter directement ce que tu fais plutôt qu’en partageant simplement un morceau sur ta page Facebook.
Après plus d’un an d’âge, on fait souvent le bilan. As-tu des regrets ?
Je ne dirais pas que j’aie réellement de regrets. Certaines choses n’ont peut-être pas fonctionné comme je l’espérais mais ça fait parti du jeu, on en apprend un peu plus chaque jour et c’est ça qui est hyper motivant. En fait un regret que j’ai peut-être c’est de ne pas avoir eu l’occasion de rencontrer tous les mecs de mon roster en vrai.
As-tu une anecdote qui a marqué la première année de DWNTWN RCD ?
Il s’en est passé plusieurs en août dernier lorsqu’on a fait une soirée
DWNTWN à Paris,
Chez Moune. La meilleure c’était quand même quand on est rentré à l’hôtel après avoir joué, il devait être 5h du matin et nous étions pour la plupart un peu éméchés. On avait perdu Linkoln à la sortie du club et alors qu’on marchait tranquillement, ce dernier surgit de nul part sur un Vélib en zigzagant quand même un peu. Loïc s’est alors emparé dudit Vélib et a failli se faire faucher par une fourgonnette. On riait un peu jaune sur le moment.
Sinon il y a aussi la fête qu’on avait organisé avec d’autres DJs sur une plage à Lausanne. Je devais y jouer avec mon acolyte en tant que
Monkey Banko seulement je m’étais réveillé en début d’après-midi après une soirée plutôt douloureuse. J’ai réussi à prendre mon train de justesse. Une fois arrivé on s’est perdu et on a du marcher pendant une heure alors qu’il devait faire au moins 40°C. Pour couronner le tout, nous étions en pleine session d’examens super importants. C’était vraiment une putain de journée. (tu peux d’ailleurs voir un vidéo report
ici )
Quels sont tes objectifs et autres projets pour 2012 ?
Plus de sorties, plus de fêtes et plus de potes ! Plus sérieusement 2012 sera probablement l’année des sorties physiques chez DWNTWN. On va produire de petites quantités de vinyles ou de Cds commandables via notre site internet. En parallèle on planche actuellement sur une série de goodies, idée qui était malheureusement restée à l’état de projet l’année dernière.
Sinon je songe actuellement à créer une sous-division du label, je vais révéler le concept tout bientôt si tout se passe comme prévu.
Ah et j’oubliais, on va partir en tournée cet été à travers la Suisse, la France et la Belgique. Là encore, on va vous en dire plus bientôt !